mardi 22 octobre 2019

Pourquoi vos personnages doivent avoir un passé ?




Je suis actuellement en pleine préparation de mon prochain roman. Pour faire les choses bien, j’ai décidé de faire simple : un seul lieu, 3 personnages. Le but étant de développer au maximum ces éléments.
Pour faire le plan de ce roman, j’utilise la méthode flocon. Et dans cette méthode, une partie est entièrement consacrée aux personnages. J’ai donc rempli des sortes de fiches de personnages, détaillant leur caractère, leur apparence, leur vie quotidienne.
Et puis je suis passée aux autres étapes, jusqu’à la dernière : la rédaction du synopsis complet du roman. Et là, blocage. Je n’arrivais pas à déterminer ce qui allait se passer dans le détail. Je savais que je voulais que les différentes scènes le un vécu de deux de mes personnages, mais comme ce passé n’allait pas directement faire partie du roman je n’avais pas eu envie de m’y attarder.
Quelle erreur !
Et c’est ce dont je me suis rendu compte lorsque je me suis enfin décidée à écrire leur passé. Tout est devenu plus fluide, plus clair, j’ai appris à mieux les connaitre, et surtout ! ça m’a permis d’avancer. Les jours suivant, je reprenais mon synopsis avec plaisir. Ce gros blocage avait disparu.
J’imagine que présenté comme ça, ça semble évident : « bah si ton histoire est basée sur l’histoire de tes personnages, évidemment que tu dois être au courant de leur vécu… ». Mais j’ai trouvé que ça allait au-delà ! En prenant ce temps pour détailler leur vie, j’ai réalisé à quel point créer un passé à un personnage, même si le lecteur n’en saura jamais rien, permet de le rendre plus réel. Il devient moins flou, plus concret, il se met à exister.
J’avoue y être allée à reculons au début. Déjà que les fiches personnages ne m’avaient pas amusée, mais alors écrire des histoires annexes qui n’intègreront pas le roman… Je me demande même si avec plus de 3 personnages, j’aurais pris ce temps (on verra ça au prochain roman !).
En tout cas, ça a été un exercice très intéressant et qui, je pense, a vraiment apporté à l’histoire. Sans ça, je serais encore assise devant mon bureau à attendre désespérément que mon cerveau ait l’inspiration.

dimanche 6 octobre 2019

Journal d'écriture #6 : Il neige déjà chez moi !




J’ai hésité pendant une semaine : devais-je relire Au royaume des aveugles… et commencer sa correction ou commencer un nouveau projet ? Et si je démarre un nouveau roman, quelle idée choisir ?
J’ai finalement réussi à me décider ! Je n’ai pas encore choisi de titre mais je sais que mon prochain roman sera de l’horreur. Beau contraste comparée au roman de fantasy que je viens de terminer !
Mon but est de finaliser le plan de ce roman pour pouvoir commencer son écriture pendant le NanoWrimo (finir un roman en 1 mois me changerait de 2 ans de travail). Et du coup, je voulais faire les choses bien !
J’ai donc décidé d’utiliser la méthode du flocon (je vous laisse chercher sur google si vous ne connaissez pas, le temps que j’en fasse un article) ! Et pour m’obliger à m’y tenir, j’ai utilisé le modèle que Scribbook propose, et qui est très bien fait.
J’avais déjà essayé d’utiliser cette méthode mais je n’avais pas du tout aimé. C’était peut-être dû au fait que je connaissais déjà une grande partie de l’histoire ou que mon univers était trop vaste, ce qui m’a peut-être découragé. Pour cette nouvelle histoire, j’ai voulu lui donner une seconde chance et heureusement ! Je suis super excitée de voir qu’en à peine 2 jours mon histoire s’est déjà tellement développée. Je connais mes personnages, le lieu et les enjeux, alors que 48h avant j’avais un vague concept en tête.
Peut-être que le fait que mon histoire soit moins complexe que mon roman de fantasy rend l’utilisation de cette méthode plus facile ou que j’ai besoin de partir de zéro pour qu’elle fonctionne. En tout cas, ça me semble être celle qui convient pour ce projet et je m’éclate !

Un nouveau cycle commence et j’ai tellement hâte de rentrer dans l’écriture de ce roman d’horreur !

jeudi 3 octobre 2019

Journal d'écriture #5 : Bilan de septembre 2019



Jade d’août, j’ai le plaisir de te dire que je peux écrire dans ce bilan de septembre que nous avons terminé le premier jet de notre premier roman Au royaume des aveugles… !

Ca a été un mois intense ! Autant avec la rentrée (et donc la reprise des cours) qu’à cause de cette fin qui n’arrivait jamais. Au début du mois, par rapport à mon rythme et à ce que j’avais imaginé, je pensais que j’aurais terminé cette première version le 16 septembre. Mais ça aurait été trop facile ! Mes deux derniers chapitres font le double de la longueur habituelle, ce qui a considérablement éloigné le moment où j’allais pouvoir mettre un point final à cette histoire.
Je l’ai terminé le 27 septembre (j’ai écrit un article pour fêter ça), un vendredi. J’ai accueilli mon week-end les bras grands ouverts !

Ce mois-ci, j’ai écrit 15933 mots, soit 2039 mots de plus qu’en août. J’ai terminé les 6 chapitres qu’il me restait, même si les deux derniers seront probablement coupés en deux dans la version finale.

En dehors de 4 jours (dont 3 très chargés), j’ai réussi à écrire quotidiennement ! Et ça, malgré la baisse de motivation que j’ai eu après la plus grosse scène de mon histoire (j’en parle ici). J’avais un rythme d’à peu près 600 mots par jour.
C’est peut-être parce que la fin approchait mais j’ai senti que l’écriture venait plus naturellement quand je décidais de m’y mettre. Mon démarrage était moins long et je sentais que j’écrivais avec plus de fluidité, sans trop m’arrêter. Je pense que la discipline que je m’étais imposée depuis août (minimum 20 minutes tous les jours) m’y a aidé.

Pour ce mois d’octobre, je pense préparer le plan de mon nouveau projet (dont j’ignore encore le sujet). J’aimerais préparer ce nouveau roman pour pouvoir le commencer en novembre, pendant le NanoWrimo, et pour réussir à laisser reposer mon premier roman avant sa relecture.

dimanche 29 septembre 2019

Journal d'écriture #4 : Il parait que j'ai terminé le premier jet de mon roman




Je viens de terminer le premier jet de mon roman. Et je suis un zombi.
C’était très bizarre. J’ai écrit pendant une quarantaine de minutes, et puis est arrivé le point final. D’un coup. Cette dernière phrase n’était pas celle que j’avais prévue. Ça me va ! mais ensuite il y a eu cet effet de surprise, ce moment où j’ai réalisé que, bah… j’avais rien d’autre à dire après. Que ça concluait bien. Que j’avais terminé. Et pourtant aucune explosion de joie, pas d’euphorie, même pas un petit sourire.
Quasiment après, j’ai twitté que j’avais enfin terminé mon roman. Mais je n’ai toujours pas réalisé. Je l’ai annoncé aux amis qui étaient au courant de ce projet, et toujours aucun sentiment de joie.
Je ne réalise pas du tout que je viens de mettre un premier point final à mon roman.
J’écris ça 1h après l’avoir terminé, en espérant que mon cerveau comprenne ce qu’il se passe. Mais ça n’a pas l’air de marcher.
J’ai beau me répéter cette phrase « je viens de terminer le premier jet de mon roman » ça s’est passé tellement simplement que je n’arrive pas à en prendre conscience. Je viens d’écrire la fin d’une histoire sur laquelle je travaille depuis 2 ans.
Actuellement, je suis un zombi. Je suis comme ahurie, sonnée. Je suis restée bloquée devant mon document pendant bien 5 minutes, perdue, je ne savais plus quoi faire. Ça a été un travail tellement long d’écrire ce roman qu’au bout d’un moment la fin m’avait semblée inatteignable. Alors, maintenant que j’ai terminé cette si longue ascension, je me retrouve hébétée au sommet de ma montagne, ne sachant plus quoi faire. J’ai grimpé pendant tellement longtemps que j’ai oublié ce que je devais faire ensuite. Je suis tellement abasourdie que j’en oublie toute la joie, l’euphorie qui m’a maintenu motivée tout le long. Je les ai peut-être perdus en chemin…

(2 jours plus tard)
J’ai donc terminé le premier jet de mon roman ce vendredi 27 septembre, à 10h30.
Avec le recul, je pense que si je n’ai pas sauté de joie après avoir mis ce point final, c’est parce que je sais que ce n’est pas du tout encore terminé. Une très grosse phase de correction m’attend, puis la confrontation avec des regards extérieurs (probablement l’étape la plus dure pour mon égo), suivi encore d’une réécriture. Je sais que je n’en verrais le bout que dans plusieurs mois.
Malgré tout, je réalise doucement le gigantesque travail que j’ai déjà fait et j’en suis de plus en fière. Avoir réussi cette première étape me motive énormément pour la suite ! Et l’idée de commencer un nouveau projet me semble moins insurmontable. J’en suis capable. Je l’ai déjà fait.
J’ai réussi !

Quelques statistiques à propos du premier jet de mon roman (en partie fournie par Scribbook) :
Nombre de caractères : 373 086
Nombre de caractères sans espaces : 307 417
Nombre de mots : 65 785
Nombre de pages :  254
Nombre de chapitres : 29
Temps moyen de lecture : 04h23

mercredi 25 septembre 2019

Journal d'écriture #3 : Le blues de la plume




La semaine dernière, j’ai enfin atteint la scène que j’avais en tête depuis presque le début de l’écriture de ce roman. La grande confrontation !
J’avais quelques appréhensions. J’avais peur d’être déçue, de ne pas savoir mettre une bonne ambiance, de ne pas réussir à réécrire tout ce que j’avais en tête. Mais c’est un autre problème qui s’est posé : une fois cette scène si importante et intense écrite, c’est comme si j’avais considéré mon roman terminé.
Comme j’avais rédigé un plan pour mon roman, je savais très bien ce qui allait se passer ensuite, qu’il faudrait au moins un autre chapitre pour conclure tout ça. Mais la motivation avait disparu. Les mots que j’écrivais ensuite me semblaient moins importants, moins utiles. Alors qu’il était impensable que je m’arrête là !
Me mettre à écrire était difficile. J’en avais plus vraiment l’envie, ça me semblait être un peu une obligation qui n’avait pas vraiment de sens.
Le plus difficile a été que je n’ai pas tout de suite compris pourquoi soudainement mon roman me saoulait. J’ai d’abord pensé que c’était d’avoir écrit 1 mois et demi, quotidiennement, qui faisait que je saturais. J’ai eu peur que ce soit un signe que j’avais complètement raté ce roman sur lequel je travaillais depuis presque 2 ans. Et puis, en me rappelant à quel moment ça avait commencé, j’ai compris que c’était cette scène qui m’avait épuisée.
Elle avait tellement tournée dans ma tête, j’en avais tellement d’images, quelques lignes de dialogues étaient déjà écrites. Cela faisait 60 000 mots que je l’attendais. Alors, quand enfin j’ai pu l’écrire, qu’elle a pu prendre place dans mon roman, bah… plus rien. Toute l’adrénaline est redescendue, emportant au passage ma motivation.
10 jours après, je n’ai pas retrouvé la même énergie que j’avais avant cette scène. Mais l’écriture est quand même moins difficile. Je m’accroche à l’émotion que j’imagine lorsque je mettrais un (premier) point final à cette histoire, et ça m’aide à garder le rythme.

Avec le recul, je suis heureuse d’avoir vécu cette expérience. C’est quelque chose que je n’avais jamais imaginé. Et même si, quand c’est arrivé, ça n’a pas été très agréable, j’adore toutes ces sensations par lesquelles me fait passer mon roman, autant avec toutes les surprises que mes personnages me font, que cette relation amour haine que j’entretiens avec cette histoire et dont je découvre l’impact chaque jour.

mercredi 18 septembre 2019

Mes outils (gratuits) pour écrire un roman (logiciels, applications, matériels)




Maintenant que ça fait plus d’un an que j’écris mon roman, j’ai mis en place plusieurs habitudes, et notamment par rapport aux outils que j’utilise. 

Traitement de texte
J’utilise notamment 4 supports d’écriture pour mon roman.
Tout d’abord, j’écris grâce au logiciel Focus Writer. Il me permet de tenir mon objectif d’écrire minimum 20 minutes par jour et de cacher ma barre des tâches (ce qui rend plus difficile d’aller trainer sur Youtube). Je n’y affiche qu’un seul chapitre, celui que je suis en train d’écrire. Je n’y ouvre pas le document où se trouve mon roman entier pour trois raisons : déjà parce que j’ai peur qu’il y ait un gros bug qui me fasse tout perdre, pour connaître facilement la longueur de mon chapitre (grâce aux compteurs de mots)  et parce que je me sens moins oppressée de simplement voir mon chapitre et pas mes 200 pages écrites.
Ensuite, j’enregistre ce que j’ai écris sur OpenOffice Writer (juste un traitement de texte gratuit). C’est pour avoir tout mon roman dans le même document.
Puis, je copie-colle ces nouveaux paragraphes écrits sur le site Scribbook. C’est simplement parce que j’aime les statistiques que le site propose et qu’il me permet de voir facilement combien de mots j’ai écrit dans la journée et le mois (et ça me fait une sauvegarde en plus).
Enfin, de manière plutôt hebdomadaire, j’enregistre mon roman sur Google Doc, pour avoir une sauvegarde en ligne, à laquelle je peux accéder facilement sur mon téléphone si besoin.

Internet jamais loin (mais sans distraction)
            J’utilise évidemment internet tout le long de mon écriture, pour les définitions, les synonymes ou lorsque j’ai besoin de faire un tour sur Wikipédia. 
            Ma petite astuce pour ne pas se perdre sur internet est d’utiliser deux navigateurs. J’utilise Firefox pour mes loisirs, et Chrome lorsque je travaille. Sur Chrome, je ne suis connectée sur aucun de mes réseaux sociaux, ma barre de favori n’est constituée que de liens utiles pour l’écriture, entre autre. Lorsque j’utilise Chrome, je sais que je n’y vais que parce que j’ai besoin d’une information et je n’ai pas le réflexe d’aller regarder si je ne rate rien sur facebook.

Mon plan avec moi
Au début, j’avais mon plan sur mon téléphone, grâce à Google Doc.
Ensuite, je me suis mise à écrire le résumé du chapitre en cours sur une feuille et je barrais les éléments à chaque fois que je les avais écrits.
Et puis, j’ai eu une liseuse et j’y ai mis mon plan en format PDF. Maintenant, j’ai ma liseuse à côté de moi, allumée sur mon plan, et c’est une étape que j’apprécie dans mon petit rituel d’écriture. Ouvrir mon plan sur ma liseuse, c’est le signal pour mon cerveau d'enclencher son imagination. C’est quelque chose que je n’avais pas avec mes deux premiers supports : mon téléphone pouvait vite devenir une source de distraction et la feuille m’empêchait de démarrer immédiatement puisque je devais recopier mon plan avant de commencer.

Petites notes
D’ailleurs, j’ai toujours l’outil "bloc-notes" ouvert. J’y écris toutes les idées qui me viennent pour modifier mon plan pendant la relecture.
S’il s’agit d’une idée pour la suite, qui n’est pas encore écrite, je l’ajoute directement dans mon plan. 

J’adores les statistiques !
Comme je l’ai dit plus haut, j’utilise Scribbook uniquement pour l’option statistique du site.
Mais j’ai récemment découvert l’application Writeometer, qui permet de définir ses objectifs (nombre de mots pour terminer le roman, date à laquelle on veut le terminer, nombre de mots qu’on veut écrire par jour) et de rentrer le nombre de mots écrits dans la journée.  Elle propose un chronomètre pour rester concentré pendant l’écriture, et un système de récompense en fonction de ses objectifs. Bref, en tant que fan des statistiques, j’adore cette application (et encore plus quand elle me dit que j’ai juste à écrire 36 mots par jour pour terminer mon objectif). C’est quelque chose qui me motive beaucoup.

mercredi 11 septembre 2019

Comment écrire quotidiennement ? (et enfin terminer son roman)


Pour tout type d’apprentissage, la répétition est indispensable. Et l’écriture n’y échappe pas, autant pour les fautes d'orthographe, la formulation, que pour l’imagination. Ecrire tous les jours, autant que cela soit possible, est un moyen très efficace pour ne pas perdre la main et réussir à terminer son roman (parce que ce n’est pas en une séance d’écriture par mois, aussi longue soit-elle, qu’il va se terminer).
            C’est quelque chose qui a longtemps été difficile pour moi, notamment avec cette idée que "l’inspiration ne se contrôle pas". C’est peut-être le cas, mais il y a des manières de pallier cela. J’ai aujourd’hui de nombreuses petites habitudes qui m’aident à garder un rythme. 
           
            Je vais parler notamment de l’écriture lorsque l’on écrit un roman, mais plusieurs conseils sont utilisables pour autre chose (mémoire, nouvelles, articles), et même généralisables à d’autres activités que l’écriture.

            Voici donc mes 5 conseils (+ 4 bonus).

Préparer son roman

            Ce n’est pas quelque chose qui va plaire à tout le monde, et, il y a deux ans, j’aurais été la première à dire que "pour moi, ce n’est pas possible, je n’arrive à écrire que spontanément". Mais plan et spontanéité de s’oppose pas, et c’est ce que j’ai appris en me forçant à faire mon premier plan de roman (un article plus détaillé à ce propos sera bientôt en ligne).
            Mon plan est très simple : “Chapitre X” suivit d’un ou plusieurs paragraphes (délimitant les scènes) qui détaillent plus ou moins précisément ce qui s’y passe.
            J’ai remarqué que lorsque je voulais écrire, alors que je n’avais pas de plan, j’avais toujours ce petit bug où je me disais "OK mais… quoi ?", ce qui me ralentissait grandement. Alors qu’avec ce plan, quand je veux écrire, j’ai juste à relire ce qui est prévu et j’y vais. Ça ne veut pas dire que je suis exactement tout ce que j’ai mis (j’ai d’ailleurs modifié récemment tout ce qui devait se passer dans mes 7 derniers chapitres qui ne me convenaient plus). Je suis mon imagination, en fonction du rythme que je donne, de l’ambiance, d’une logique que je perçois. 
Encore mieux que simplement m’aider à démarrer, ça m’aide à m’organiser ! Je sais où je vais, ce qui va se passer et je peux déjà insérer quelques petits détails qui prendront leur importance pour la suite. 
            Mon plan m’a pris beaucoup de temps mais je pense vraiment que sans lui je ne pourrais pas écrire quotidiennement et autant.

Prendre rendez-vous

Définir un moment dans la journée où on se dit "là, j’écris" aide beaucoup.
Pour ma part, ça m’aide à savoir à quel moment je peux poser ces 20 minutes d’écriture en fonction des activités de la journée, mais aussi de prendre ça beaucoup plus au sérieux. Si c’est écrit dans mon agenda, je serais plus à même de refuser de faire autre chose à la place. Après, c’est une question de priorité. Je sais que, pour moi, finir ce roman est très important donc si je veux voir cet·te ami·e je lui proposerais plutôt le soir, à un moment où je n’ai pas prévu d’écrire, et même si cela peut parfois être contraignant.

Avoir un objectif

Je me suis fixée d’écrire 500 mots par jour. C’est un objectif qui me permet de garder un rythme correct pour mon roman, pas trop gros pour être faisable même pendant des journées chargées, mais suffisamment élevé (pour moi) pour être satisfaite lorsque je l’ai atteint.
Avoir un objectif permet de savoir vers quoi on va. Il est important pour moi de savoir quand est-ce que je peux considérer ma tâche terminée. Sans objectif, il me serait difficile d’être satisfaite par ma séance d’écriture. 
J’utilise depuis peu l’application Writeometer sur Android. Elle permet notamment de définir des objectifs en fonction d’une date qu’on se serait fixé. Je sais qu’en ce moment, il me suffirait d’écrire 209 mots tous les jours pour terminer mon roman le 30 septembre. Ça me permet de savoir si je suis dans les temps et quel est le minimum nécessaire pour le rester.

20 minutes pour lancer la machine

            Quand je n’ai vraiment, mais vraiment pas envie d’écrire (passion ne veut pas dire amour fou tous les jours), je déclenche mon chrono avec cette pensée : "J’essaye juste 20 minutes. Si à la fin je n’y arrive toujours pas, tant pis, j’aurais essayé.". 
Parfois, je suis soulagée d’entendre la petite sonnerie (je peux enfin aller sur YouTube !). Mais assez régulièrement ça m’aide à me lancer. Les 5, 10 premières minutes sont douloureuses, fatigantes, démotivantes. Et puis, passé ce délai, soudainement tout se débloque. J’écris avec un bon rythme et éteint distraitement la sonnerie de mon alarme. Plusieurs fois, il m’est arrivé d’écrire comme ça 1h30 alors que j’étais persuadée de terminer ces 20 minutes avec 3 pauvres phrases et encore moins de motivation. 
A vous de voir combien de temps vous aiderait à démarrer. Mais je trouve important de se donner un petit objectif, facilement atteignable. Sinon la procrastination se fera un plaisir de vous démontrer que ce n’est pas une bonne idée de vouloir écrire 1h30.

Jamais deux absences à la suite

Cette règle (que j’ai découverte grâce aux excellentes vidéos de Matt d'Avella) venant du développement personnel est très simple : louper une journée OK, mais jamais deux à la suite.
Cela part du principe que, si on ne fait pas l’habitude qu’on voudrait prendre deux jours de suite, alors c’est perdu. Ce sera beaucoup plus compliqué de se remotiver les jours suivants. Mais il est évident que, parfois, on n’a vraiment pas envie, et prendre une journée de pause peut faire du bien. Par contre, le lendemain, il est impératif de s’y remettre, au risque de perdre le rythme.
Cette astuce, couplée à celle des 20 minutes, m’a permis d’avoir une régularité que je n’avais jamais réussi à mettre en place avant.

D’autres petites astuces à piocher

Trouvez quand est-ce que vous êtes le/la plus créatif·ve. Je me sens plus à l’aise et motivée le matin, alors que lorsque j’ai passé 15h, j’ai beaucoup plus de mal à m’y mettre.
Faites-vous une petite routine de mise en route. Quand je ferme la porte de mon bureau et que je lance mon logiciel d’écriture (FocusWriter), je me mets en mode "travail". Pour certain·e·s, c’est se faire un thé, d’autres mettre de la musique, ou encore s’installer dans un café. Chacun sa routine.
Sachez pourquoi vous le faites. Je pense souvent à la satisfaction que j’aurais lorsque mon  roman sera terminé, et j’ai hâte de pouvoir passer à un autre projet ! Cela me permet d’éviter cette sensation un peu désagréable de répéter quotidiennement quelque chose et d’en perdre le sens.
Trouvez des compagnons de travail. Etre avec des personnes qui ont également un projet et besoin d’y travailler tous les jours, ça motive. Mon copain souhaite coder quotidiennement pour s’améliorer. Même si nos deux projets n’ont rien à voir, c’est quelque chose de très motivant et plaisant lorsque l’on se met au travail, chacun de notre côté. Et dans les moments de non motivation, le voir s’y mettre me donne envie d’en faire autant (une petite culpabilité pointant le bout de son nez). Mais vous pouvez également trouver cette motivation grâce à internet et aux réseaux sociaux. Je tweete tous les jours le nombre de mots que j’ai écrit, et m’oblige à également le dire lorsque je n’en ai pas envie. J’ai généralement envie d’éviter ce tweet où je dis que je n’ai pas écrit, ce que m’aide à m’y mettre.