Pour tout type d’apprentissage, la répétition est indispensable. Et
l’écriture n’y échappe pas, autant pour les fautes d'orthographe, la formulation, que pour l’imagination. Ecrire tous les jours, autant que cela soit possible,
est un moyen très efficace pour ne pas perdre la main et réussir à terminer son
roman (parce que ce n’est pas en une séance d’écriture par mois, aussi longue
soit-elle, qu’il va se terminer).
C’est quelque chose qui a
longtemps été difficile pour moi, notamment avec cette idée que "l’inspiration
ne se contrôle pas". C’est peut-être le cas, mais il y a des manières de
pallier cela. J’ai aujourd’hui de nombreuses petites habitudes qui m’aident à
garder un rythme.
Je vais parler
notamment de l’écriture lorsque l’on écrit un roman, mais plusieurs conseils
sont utilisables pour autre chose (mémoire, nouvelles, articles), et même
généralisables à d’autres activités que l’écriture.
Voici donc mes 5 conseils
(+ 4 bonus).
Préparer son roman
Ce n’est pas quelque chose
qui va plaire à tout le monde, et, il y a deux ans, j’aurais été la première à
dire que "pour moi, ce n’est pas possible, je n’arrive à écrire que
spontanément". Mais plan et spontanéité de s’oppose pas, et c’est ce que
j’ai appris en me forçant à faire mon premier plan de roman (un article plus
détaillé à ce propos sera bientôt en ligne).
Mon plan est très simple :
“Chapitre X” suivit d’un ou plusieurs paragraphes (délimitant les scènes) qui
détaillent plus ou moins précisément ce qui s’y passe.
J’ai remarqué que lorsque
je voulais écrire, alors que je n’avais pas de plan, j’avais toujours ce petit
bug où je me disais "OK mais… quoi ?", ce qui me ralentissait
grandement. Alors qu’avec ce plan, quand je veux écrire, j’ai juste à relire ce
qui est prévu et j’y vais. Ça ne veut pas dire que je suis exactement tout ce
que j’ai mis (j’ai d’ailleurs modifié récemment tout ce qui devait se passer
dans mes 7 derniers chapitres qui ne me convenaient plus). Je suis mon
imagination, en fonction du rythme que je donne, de l’ambiance, d’une logique
que je perçois.
Encore mieux que simplement m’aider à démarrer, ça m’aide à m’organiser !
Je sais où je vais, ce qui va se passer et je peux déjà insérer quelques petits
détails qui prendront leur importance pour la suite.
Mon plan m’a pris beaucoup
de temps mais je pense vraiment que sans lui je ne pourrais pas écrire
quotidiennement et autant.
Prendre rendez-vous
Définir un moment dans la journée où on se dit "là, j’écris" aide
beaucoup.
Pour ma part, ça m’aide à savoir à quel moment je peux poser ces 20 minutes
d’écriture en fonction des activités de la journée, mais aussi de prendre ça
beaucoup plus au sérieux. Si c’est écrit dans mon agenda, je serais plus à même
de refuser de faire autre chose à la place. Après, c’est une question de
priorité. Je sais que, pour moi, finir ce roman est très important donc si je
veux voir cet·te ami·e je lui proposerais plutôt le soir, à un moment où je
n’ai pas prévu d’écrire, et même si cela peut parfois être contraignant.
Avoir un objectif
Je me suis fixée d’écrire 500 mots par jour. C’est un objectif qui me
permet de garder un rythme correct pour mon roman, pas trop gros pour être
faisable même pendant des journées chargées, mais suffisamment élevé (pour moi)
pour être satisfaite lorsque je l’ai atteint.
Avoir un objectif permet de savoir vers quoi on va. Il est important pour
moi de savoir quand est-ce que je peux considérer ma tâche terminée. Sans
objectif, il me serait difficile d’être satisfaite par ma séance
d’écriture.
J’utilise depuis peu l’application Writeometer sur Android. Elle permet notamment
de définir des objectifs en fonction d’une date qu’on se serait fixé. Je sais
qu’en ce moment, il me suffirait d’écrire 209 mots tous les jours pour terminer
mon roman le 30 septembre. Ça me permet de savoir si je suis dans les temps et
quel est le minimum nécessaire pour le rester.
20 minutes pour lancer la machine
Quand je n’ai vraiment,
mais vraiment pas envie d’écrire (passion ne veut pas dire amour fou tous les
jours), je déclenche mon chrono avec cette pensée : "J’essaye juste 20
minutes. Si à la fin je n’y arrive toujours pas, tant pis, j’aurais essayé.".
Parfois, je suis soulagée d’entendre la petite sonnerie (je peux enfin
aller sur YouTube !). Mais assez régulièrement ça m’aide à me lancer. Les 5, 10
premières minutes sont douloureuses, fatigantes, démotivantes. Et puis, passé
ce délai, soudainement tout se débloque. J’écris avec un bon rythme et éteint
distraitement la sonnerie de mon alarme. Plusieurs fois, il m’est arrivé
d’écrire comme ça 1h30 alors que j’étais persuadée de terminer ces 20 minutes
avec 3 pauvres phrases et encore moins de motivation.
A vous de voir combien de temps vous aiderait à démarrer. Mais je trouve
important de se donner un petit objectif, facilement atteignable. Sinon la
procrastination se fera un plaisir de vous démontrer que ce n’est pas une bonne
idée de vouloir écrire 1h30.
Jamais deux absences à la suite
Cette règle (que j’ai découverte grâce aux excellentes vidéos de Matt
d'Avella) venant du développement personnel est très simple : louper
une journée OK, mais jamais deux à la suite.
Cela part du principe que, si on ne fait pas l’habitude qu’on voudrait
prendre deux jours de suite, alors c’est perdu. Ce sera beaucoup plus compliqué
de se remotiver les jours suivants. Mais il est évident que, parfois, on n’a
vraiment pas envie, et prendre une journée de pause peut faire du bien. Par
contre, le lendemain, il est impératif de s’y remettre, au risque de perdre le
rythme.
Cette astuce, couplée à celle des 20 minutes, m’a permis d’avoir une
régularité que je n’avais jamais réussi à mettre en place avant.
D’autres petites astuces à piocher
Trouvez quand est-ce que vous êtes le/la plus créatif·ve. Je me sens plus à
l’aise et motivée le matin, alors que lorsque j’ai passé 15h, j’ai beaucoup
plus de mal à m’y mettre.
Faites-vous une petite routine de mise en route. Quand je ferme la porte
de mon bureau et que je lance mon logiciel d’écriture (FocusWriter), je me mets en mode
"travail". Pour certain·e·s, c’est se faire un thé, d’autres mettre
de la musique, ou encore s’installer dans un café. Chacun sa routine.
Sachez pourquoi vous le faites. Je pense souvent à la satisfaction que
j’aurais lorsque mon roman sera terminé,
et j’ai hâte de pouvoir passer à un autre projet ! Cela me permet d’éviter
cette sensation un peu désagréable de répéter quotidiennement quelque chose et
d’en perdre le sens.
Trouvez des compagnons de travail. Etre avec des personnes qui ont également
un projet et besoin d’y travailler tous les jours, ça motive. Mon copain
souhaite coder quotidiennement pour s’améliorer. Même si nos deux projets n’ont
rien à voir, c’est quelque chose de très motivant et plaisant lorsque l’on se
met au travail, chacun de notre côté. Et dans les moments de non motivation, le
voir s’y mettre me donne envie d’en faire autant (une petite culpabilité
pointant le bout de son nez). Mais vous pouvez également trouver cette
motivation grâce à internet et aux réseaux sociaux. Je tweete tous les jours le
nombre de mots que j’ai écrit, et m’oblige à également le dire lorsque je n’en
ai pas envie. J’ai généralement envie d’éviter ce tweet où je dis que je n’ai
pas écrit, ce que m’aide à m’y mettre.
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