mercredi 11 septembre 2019

Comment écrire quotidiennement ? (et enfin terminer son roman)


Pour tout type d’apprentissage, la répétition est indispensable. Et l’écriture n’y échappe pas, autant pour les fautes d'orthographe, la formulation, que pour l’imagination. Ecrire tous les jours, autant que cela soit possible, est un moyen très efficace pour ne pas perdre la main et réussir à terminer son roman (parce que ce n’est pas en une séance d’écriture par mois, aussi longue soit-elle, qu’il va se terminer).
            C’est quelque chose qui a longtemps été difficile pour moi, notamment avec cette idée que "l’inspiration ne se contrôle pas". C’est peut-être le cas, mais il y a des manières de pallier cela. J’ai aujourd’hui de nombreuses petites habitudes qui m’aident à garder un rythme. 
           
            Je vais parler notamment de l’écriture lorsque l’on écrit un roman, mais plusieurs conseils sont utilisables pour autre chose (mémoire, nouvelles, articles), et même généralisables à d’autres activités que l’écriture.

            Voici donc mes 5 conseils (+ 4 bonus).

Préparer son roman

            Ce n’est pas quelque chose qui va plaire à tout le monde, et, il y a deux ans, j’aurais été la première à dire que "pour moi, ce n’est pas possible, je n’arrive à écrire que spontanément". Mais plan et spontanéité de s’oppose pas, et c’est ce que j’ai appris en me forçant à faire mon premier plan de roman (un article plus détaillé à ce propos sera bientôt en ligne).
            Mon plan est très simple : “Chapitre X” suivit d’un ou plusieurs paragraphes (délimitant les scènes) qui détaillent plus ou moins précisément ce qui s’y passe.
            J’ai remarqué que lorsque je voulais écrire, alors que je n’avais pas de plan, j’avais toujours ce petit bug où je me disais "OK mais… quoi ?", ce qui me ralentissait grandement. Alors qu’avec ce plan, quand je veux écrire, j’ai juste à relire ce qui est prévu et j’y vais. Ça ne veut pas dire que je suis exactement tout ce que j’ai mis (j’ai d’ailleurs modifié récemment tout ce qui devait se passer dans mes 7 derniers chapitres qui ne me convenaient plus). Je suis mon imagination, en fonction du rythme que je donne, de l’ambiance, d’une logique que je perçois. 
Encore mieux que simplement m’aider à démarrer, ça m’aide à m’organiser ! Je sais où je vais, ce qui va se passer et je peux déjà insérer quelques petits détails qui prendront leur importance pour la suite. 
            Mon plan m’a pris beaucoup de temps mais je pense vraiment que sans lui je ne pourrais pas écrire quotidiennement et autant.

Prendre rendez-vous

Définir un moment dans la journée où on se dit "là, j’écris" aide beaucoup.
Pour ma part, ça m’aide à savoir à quel moment je peux poser ces 20 minutes d’écriture en fonction des activités de la journée, mais aussi de prendre ça beaucoup plus au sérieux. Si c’est écrit dans mon agenda, je serais plus à même de refuser de faire autre chose à la place. Après, c’est une question de priorité. Je sais que, pour moi, finir ce roman est très important donc si je veux voir cet·te ami·e je lui proposerais plutôt le soir, à un moment où je n’ai pas prévu d’écrire, et même si cela peut parfois être contraignant.

Avoir un objectif

Je me suis fixée d’écrire 500 mots par jour. C’est un objectif qui me permet de garder un rythme correct pour mon roman, pas trop gros pour être faisable même pendant des journées chargées, mais suffisamment élevé (pour moi) pour être satisfaite lorsque je l’ai atteint.
Avoir un objectif permet de savoir vers quoi on va. Il est important pour moi de savoir quand est-ce que je peux considérer ma tâche terminée. Sans objectif, il me serait difficile d’être satisfaite par ma séance d’écriture. 
J’utilise depuis peu l’application Writeometer sur Android. Elle permet notamment de définir des objectifs en fonction d’une date qu’on se serait fixé. Je sais qu’en ce moment, il me suffirait d’écrire 209 mots tous les jours pour terminer mon roman le 30 septembre. Ça me permet de savoir si je suis dans les temps et quel est le minimum nécessaire pour le rester.

20 minutes pour lancer la machine

            Quand je n’ai vraiment, mais vraiment pas envie d’écrire (passion ne veut pas dire amour fou tous les jours), je déclenche mon chrono avec cette pensée : "J’essaye juste 20 minutes. Si à la fin je n’y arrive toujours pas, tant pis, j’aurais essayé.". 
Parfois, je suis soulagée d’entendre la petite sonnerie (je peux enfin aller sur YouTube !). Mais assez régulièrement ça m’aide à me lancer. Les 5, 10 premières minutes sont douloureuses, fatigantes, démotivantes. Et puis, passé ce délai, soudainement tout se débloque. J’écris avec un bon rythme et éteint distraitement la sonnerie de mon alarme. Plusieurs fois, il m’est arrivé d’écrire comme ça 1h30 alors que j’étais persuadée de terminer ces 20 minutes avec 3 pauvres phrases et encore moins de motivation. 
A vous de voir combien de temps vous aiderait à démarrer. Mais je trouve important de se donner un petit objectif, facilement atteignable. Sinon la procrastination se fera un plaisir de vous démontrer que ce n’est pas une bonne idée de vouloir écrire 1h30.

Jamais deux absences à la suite

Cette règle (que j’ai découverte grâce aux excellentes vidéos de Matt d'Avella) venant du développement personnel est très simple : louper une journée OK, mais jamais deux à la suite.
Cela part du principe que, si on ne fait pas l’habitude qu’on voudrait prendre deux jours de suite, alors c’est perdu. Ce sera beaucoup plus compliqué de se remotiver les jours suivants. Mais il est évident que, parfois, on n’a vraiment pas envie, et prendre une journée de pause peut faire du bien. Par contre, le lendemain, il est impératif de s’y remettre, au risque de perdre le rythme.
Cette astuce, couplée à celle des 20 minutes, m’a permis d’avoir une régularité que je n’avais jamais réussi à mettre en place avant.

D’autres petites astuces à piocher

Trouvez quand est-ce que vous êtes le/la plus créatif·ve. Je me sens plus à l’aise et motivée le matin, alors que lorsque j’ai passé 15h, j’ai beaucoup plus de mal à m’y mettre.
Faites-vous une petite routine de mise en route. Quand je ferme la porte de mon bureau et que je lance mon logiciel d’écriture (FocusWriter), je me mets en mode "travail". Pour certain·e·s, c’est se faire un thé, d’autres mettre de la musique, ou encore s’installer dans un café. Chacun sa routine.
Sachez pourquoi vous le faites. Je pense souvent à la satisfaction que j’aurais lorsque mon  roman sera terminé, et j’ai hâte de pouvoir passer à un autre projet ! Cela me permet d’éviter cette sensation un peu désagréable de répéter quotidiennement quelque chose et d’en perdre le sens.
Trouvez des compagnons de travail. Etre avec des personnes qui ont également un projet et besoin d’y travailler tous les jours, ça motive. Mon copain souhaite coder quotidiennement pour s’améliorer. Même si nos deux projets n’ont rien à voir, c’est quelque chose de très motivant et plaisant lorsque l’on se met au travail, chacun de notre côté. Et dans les moments de non motivation, le voir s’y mettre me donne envie d’en faire autant (une petite culpabilité pointant le bout de son nez). Mais vous pouvez également trouver cette motivation grâce à internet et aux réseaux sociaux. Je tweete tous les jours le nombre de mots que j’ai écrit, et m’oblige à également le dire lorsque je n’en ai pas envie. J’ai généralement envie d’éviter ce tweet où je dis que je n’ai pas écrit, ce que m’aide à m’y mettre.

1 commentaire:

  1. Your article is amazingly smart. I love to (look at web sites on) your diary's posts every day and that I got huge help from your (shared online writing page) and developed a replacement app free text and call app you'll check.Thanks for the wonderful diary.

    RépondreSupprimer