mercredi 25 septembre 2019

Journal d'écriture #3 : Le blues de la plume




La semaine dernière, j’ai enfin atteint la scène que j’avais en tête depuis presque le début de l’écriture de ce roman. La grande confrontation !
J’avais quelques appréhensions. J’avais peur d’être déçue, de ne pas savoir mettre une bonne ambiance, de ne pas réussir à réécrire tout ce que j’avais en tête. Mais c’est un autre problème qui s’est posé : une fois cette scène si importante et intense écrite, c’est comme si j’avais considéré mon roman terminé.
Comme j’avais rédigé un plan pour mon roman, je savais très bien ce qui allait se passer ensuite, qu’il faudrait au moins un autre chapitre pour conclure tout ça. Mais la motivation avait disparu. Les mots que j’écrivais ensuite me semblaient moins importants, moins utiles. Alors qu’il était impensable que je m’arrête là !
Me mettre à écrire était difficile. J’en avais plus vraiment l’envie, ça me semblait être un peu une obligation qui n’avait pas vraiment de sens.
Le plus difficile a été que je n’ai pas tout de suite compris pourquoi soudainement mon roman me saoulait. J’ai d’abord pensé que c’était d’avoir écrit 1 mois et demi, quotidiennement, qui faisait que je saturais. J’ai eu peur que ce soit un signe que j’avais complètement raté ce roman sur lequel je travaillais depuis presque 2 ans. Et puis, en me rappelant à quel moment ça avait commencé, j’ai compris que c’était cette scène qui m’avait épuisée.
Elle avait tellement tournée dans ma tête, j’en avais tellement d’images, quelques lignes de dialogues étaient déjà écrites. Cela faisait 60 000 mots que je l’attendais. Alors, quand enfin j’ai pu l’écrire, qu’elle a pu prendre place dans mon roman, bah… plus rien. Toute l’adrénaline est redescendue, emportant au passage ma motivation.
10 jours après, je n’ai pas retrouvé la même énergie que j’avais avant cette scène. Mais l’écriture est quand même moins difficile. Je m’accroche à l’émotion que j’imagine lorsque je mettrais un (premier) point final à cette histoire, et ça m’aide à garder le rythme.

Avec le recul, je suis heureuse d’avoir vécu cette expérience. C’est quelque chose que je n’avais jamais imaginé. Et même si, quand c’est arrivé, ça n’a pas été très agréable, j’adore toutes ces sensations par lesquelles me fait passer mon roman, autant avec toutes les surprises que mes personnages me font, que cette relation amour haine que j’entretiens avec cette histoire et dont je découvre l’impact chaque jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire