La semaine dernière, j’ai enfin
atteint la scène que j’avais en tête depuis presque le début de l’écriture de
ce roman. La grande confrontation !
J’avais quelques appréhensions. J’avais
peur d’être déçue, de ne pas savoir mettre une bonne ambiance, de ne pas
réussir à réécrire tout ce que j’avais en tête. Mais c’est un autre problème
qui s’est posé : une fois cette scène si importante et intense écrite, c’est
comme si j’avais considéré mon roman terminé.
Comme j’avais rédigé un plan pour
mon roman, je savais très bien ce qui allait se passer ensuite, qu’il faudrait
au moins un autre chapitre pour conclure tout ça. Mais la motivation avait
disparu. Les mots que j’écrivais ensuite me semblaient moins importants, moins
utiles. Alors qu’il était impensable que je m’arrête là !
Me mettre à écrire était
difficile. J’en avais plus vraiment l’envie, ça me semblait être un peu une
obligation qui n’avait pas vraiment de sens.
Le plus difficile a été que je n’ai
pas tout de suite compris pourquoi soudainement mon roman me saoulait. J’ai d’abord
pensé que c’était d’avoir écrit 1 mois et demi, quotidiennement, qui faisait
que je saturais. J’ai eu peur que ce soit un signe que j’avais complètement
raté ce roman sur lequel je travaillais depuis presque 2 ans. Et puis, en me
rappelant à quel moment ça avait commencé, j’ai compris que c’était cette scène
qui m’avait épuisée.
Elle avait tellement tournée dans
ma tête, j’en avais tellement d’images, quelques lignes de dialogues étaient
déjà écrites. Cela faisait 60 000 mots que je l’attendais. Alors, quand
enfin j’ai pu l’écrire, qu’elle a pu prendre place dans mon roman, bah… plus
rien. Toute l’adrénaline est redescendue, emportant au passage ma motivation.
10 jours après, je n’ai pas
retrouvé la même énergie que j’avais avant cette scène. Mais l’écriture est quand
même moins difficile. Je m’accroche à l’émotion que j’imagine lorsque je
mettrais un (premier) point final à cette histoire, et ça m’aide à garder le
rythme.
Avec le recul, je suis heureuse d’avoir
vécu cette expérience. C’est quelque chose que je n’avais jamais imaginé. Et
même si, quand c’est arrivé, ça n’a pas été très agréable, j’adore toutes ces
sensations par lesquelles me fait passer mon roman, autant avec toutes les
surprises que mes personnages me font, que cette relation amour haine que j’entretiens
avec cette histoire et dont je découvre l’impact chaque jour.
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