Je viens de terminer le
premier jet de mon roman. Et je suis un zombi.
C’était très bizarre.
J’ai écrit pendant une quarantaine de minutes, et puis est arrivé le point
final. D’un coup. Cette dernière phrase n’était pas celle que j’avais prévue. Ça
me va ! mais ensuite il y a eu cet effet de surprise, ce moment où j’ai
réalisé que, bah… j’avais rien d’autre à dire après. Que ça concluait bien. Que
j’avais terminé. Et pourtant aucune explosion de joie, pas d’euphorie, même pas
un petit sourire.
Quasiment après, j’ai
twitté que j’avais enfin terminé mon roman. Mais je n’ai toujours pas réalisé. Je
l’ai annoncé aux amis qui étaient au courant de ce projet, et toujours aucun
sentiment de joie.
Je ne réalise pas du tout
que je viens de mettre un premier point final à mon roman.
J’écris ça 1h après
l’avoir terminé, en espérant que mon cerveau comprenne ce qu’il se passe. Mais
ça n’a pas l’air de marcher.
J’ai beau me répéter
cette phrase « je viens de terminer le premier jet de mon roman » ça
s’est passé tellement simplement que je n’arrive pas à en prendre conscience.
Je viens d’écrire la fin d’une histoire sur laquelle je travaille depuis 2 ans.
Actuellement, je suis un
zombi. Je suis comme ahurie, sonnée. Je suis restée bloquée devant mon document
pendant bien 5 minutes, perdue, je ne savais plus quoi faire. Ça a été un
travail tellement long d’écrire ce roman qu’au bout d’un moment la fin m’avait
semblée inatteignable. Alors, maintenant que j’ai terminé cette si longue
ascension, je me retrouve hébétée au sommet de ma montagne, ne sachant plus
quoi faire. J’ai grimpé pendant tellement longtemps que j’ai oublié ce que je
devais faire ensuite. Je suis tellement abasourdie que j’en oublie toute la
joie, l’euphorie qui m’a maintenu motivée tout le long. Je les ai peut-être
perdus en chemin…
(2 jours plus tard)
J’ai donc terminé le
premier jet de mon roman ce vendredi 27 septembre, à 10h30.
Avec le recul, je pense
que si je n’ai pas sauté de joie après avoir mis ce point final, c’est parce
que je sais que ce n’est pas du tout encore terminé. Une très grosse phase de correction
m’attend, puis la confrontation avec des regards extérieurs (probablement l’étape
la plus dure pour mon égo), suivi encore d’une réécriture. Je sais que je n’en
verrais le bout que dans plusieurs mois.
Malgré tout, je réalise
doucement le gigantesque travail que j’ai déjà fait et j’en suis de plus en
fière. Avoir réussi cette première étape me motive énormément pour la suite !
Et l’idée de commencer un nouveau projet me semble moins insurmontable. J’en
suis capable. Je l’ai déjà fait.
J’ai réussi !
Quelques statistiques à
propos du premier jet de mon roman (en partie fournie par Scribbook) :
Nombre de caractères : 373 086
Nombre de caractères sans espaces : 307 417
Nombre de mots : 65 785
Nombre de pages : 254
Nombre de chapitres : 29
Temps moyen de lecture : 04h23
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