dimanche 29 septembre 2019

Journal d'écriture #4 : Il parait que j'ai terminé le premier jet de mon roman




Je viens de terminer le premier jet de mon roman. Et je suis un zombi.
C’était très bizarre. J’ai écrit pendant une quarantaine de minutes, et puis est arrivé le point final. D’un coup. Cette dernière phrase n’était pas celle que j’avais prévue. Ça me va ! mais ensuite il y a eu cet effet de surprise, ce moment où j’ai réalisé que, bah… j’avais rien d’autre à dire après. Que ça concluait bien. Que j’avais terminé. Et pourtant aucune explosion de joie, pas d’euphorie, même pas un petit sourire.
Quasiment après, j’ai twitté que j’avais enfin terminé mon roman. Mais je n’ai toujours pas réalisé. Je l’ai annoncé aux amis qui étaient au courant de ce projet, et toujours aucun sentiment de joie.
Je ne réalise pas du tout que je viens de mettre un premier point final à mon roman.
J’écris ça 1h après l’avoir terminé, en espérant que mon cerveau comprenne ce qu’il se passe. Mais ça n’a pas l’air de marcher.
J’ai beau me répéter cette phrase « je viens de terminer le premier jet de mon roman » ça s’est passé tellement simplement que je n’arrive pas à en prendre conscience. Je viens d’écrire la fin d’une histoire sur laquelle je travaille depuis 2 ans.
Actuellement, je suis un zombi. Je suis comme ahurie, sonnée. Je suis restée bloquée devant mon document pendant bien 5 minutes, perdue, je ne savais plus quoi faire. Ça a été un travail tellement long d’écrire ce roman qu’au bout d’un moment la fin m’avait semblée inatteignable. Alors, maintenant que j’ai terminé cette si longue ascension, je me retrouve hébétée au sommet de ma montagne, ne sachant plus quoi faire. J’ai grimpé pendant tellement longtemps que j’ai oublié ce que je devais faire ensuite. Je suis tellement abasourdie que j’en oublie toute la joie, l’euphorie qui m’a maintenu motivée tout le long. Je les ai peut-être perdus en chemin…

(2 jours plus tard)
J’ai donc terminé le premier jet de mon roman ce vendredi 27 septembre, à 10h30.
Avec le recul, je pense que si je n’ai pas sauté de joie après avoir mis ce point final, c’est parce que je sais que ce n’est pas du tout encore terminé. Une très grosse phase de correction m’attend, puis la confrontation avec des regards extérieurs (probablement l’étape la plus dure pour mon égo), suivi encore d’une réécriture. Je sais que je n’en verrais le bout que dans plusieurs mois.
Malgré tout, je réalise doucement le gigantesque travail que j’ai déjà fait et j’en suis de plus en fière. Avoir réussi cette première étape me motive énormément pour la suite ! Et l’idée de commencer un nouveau projet me semble moins insurmontable. J’en suis capable. Je l’ai déjà fait.
J’ai réussi !

Quelques statistiques à propos du premier jet de mon roman (en partie fournie par Scribbook) :
Nombre de caractères : 373 086
Nombre de caractères sans espaces : 307 417
Nombre de mots : 65 785
Nombre de pages :  254
Nombre de chapitres : 29
Temps moyen de lecture : 04h23

mercredi 25 septembre 2019

Journal d'écriture #3 : Le blues de la plume




La semaine dernière, j’ai enfin atteint la scène que j’avais en tête depuis presque le début de l’écriture de ce roman. La grande confrontation !
J’avais quelques appréhensions. J’avais peur d’être déçue, de ne pas savoir mettre une bonne ambiance, de ne pas réussir à réécrire tout ce que j’avais en tête. Mais c’est un autre problème qui s’est posé : une fois cette scène si importante et intense écrite, c’est comme si j’avais considéré mon roman terminé.
Comme j’avais rédigé un plan pour mon roman, je savais très bien ce qui allait se passer ensuite, qu’il faudrait au moins un autre chapitre pour conclure tout ça. Mais la motivation avait disparu. Les mots que j’écrivais ensuite me semblaient moins importants, moins utiles. Alors qu’il était impensable que je m’arrête là !
Me mettre à écrire était difficile. J’en avais plus vraiment l’envie, ça me semblait être un peu une obligation qui n’avait pas vraiment de sens.
Le plus difficile a été que je n’ai pas tout de suite compris pourquoi soudainement mon roman me saoulait. J’ai d’abord pensé que c’était d’avoir écrit 1 mois et demi, quotidiennement, qui faisait que je saturais. J’ai eu peur que ce soit un signe que j’avais complètement raté ce roman sur lequel je travaillais depuis presque 2 ans. Et puis, en me rappelant à quel moment ça avait commencé, j’ai compris que c’était cette scène qui m’avait épuisée.
Elle avait tellement tournée dans ma tête, j’en avais tellement d’images, quelques lignes de dialogues étaient déjà écrites. Cela faisait 60 000 mots que je l’attendais. Alors, quand enfin j’ai pu l’écrire, qu’elle a pu prendre place dans mon roman, bah… plus rien. Toute l’adrénaline est redescendue, emportant au passage ma motivation.
10 jours après, je n’ai pas retrouvé la même énergie que j’avais avant cette scène. Mais l’écriture est quand même moins difficile. Je m’accroche à l’émotion que j’imagine lorsque je mettrais un (premier) point final à cette histoire, et ça m’aide à garder le rythme.

Avec le recul, je suis heureuse d’avoir vécu cette expérience. C’est quelque chose que je n’avais jamais imaginé. Et même si, quand c’est arrivé, ça n’a pas été très agréable, j’adore toutes ces sensations par lesquelles me fait passer mon roman, autant avec toutes les surprises que mes personnages me font, que cette relation amour haine que j’entretiens avec cette histoire et dont je découvre l’impact chaque jour.

mercredi 18 septembre 2019

Mes outils (gratuits) pour écrire un roman (logiciels, applications, matériels)




Maintenant que ça fait plus d’un an que j’écris mon roman, j’ai mis en place plusieurs habitudes, et notamment par rapport aux outils que j’utilise. 

Traitement de texte
J’utilise notamment 4 supports d’écriture pour mon roman.
Tout d’abord, j’écris grâce au logiciel Focus Writer. Il me permet de tenir mon objectif d’écrire minimum 20 minutes par jour et de cacher ma barre des tâches (ce qui rend plus difficile d’aller trainer sur Youtube). Je n’y affiche qu’un seul chapitre, celui que je suis en train d’écrire. Je n’y ouvre pas le document où se trouve mon roman entier pour trois raisons : déjà parce que j’ai peur qu’il y ait un gros bug qui me fasse tout perdre, pour connaître facilement la longueur de mon chapitre (grâce aux compteurs de mots)  et parce que je me sens moins oppressée de simplement voir mon chapitre et pas mes 200 pages écrites.
Ensuite, j’enregistre ce que j’ai écris sur OpenOffice Writer (juste un traitement de texte gratuit). C’est pour avoir tout mon roman dans le même document.
Puis, je copie-colle ces nouveaux paragraphes écrits sur le site Scribbook. C’est simplement parce que j’aime les statistiques que le site propose et qu’il me permet de voir facilement combien de mots j’ai écrit dans la journée et le mois (et ça me fait une sauvegarde en plus).
Enfin, de manière plutôt hebdomadaire, j’enregistre mon roman sur Google Doc, pour avoir une sauvegarde en ligne, à laquelle je peux accéder facilement sur mon téléphone si besoin.

Internet jamais loin (mais sans distraction)
            J’utilise évidemment internet tout le long de mon écriture, pour les définitions, les synonymes ou lorsque j’ai besoin de faire un tour sur Wikipédia. 
            Ma petite astuce pour ne pas se perdre sur internet est d’utiliser deux navigateurs. J’utilise Firefox pour mes loisirs, et Chrome lorsque je travaille. Sur Chrome, je ne suis connectée sur aucun de mes réseaux sociaux, ma barre de favori n’est constituée que de liens utiles pour l’écriture, entre autre. Lorsque j’utilise Chrome, je sais que je n’y vais que parce que j’ai besoin d’une information et je n’ai pas le réflexe d’aller regarder si je ne rate rien sur facebook.

Mon plan avec moi
Au début, j’avais mon plan sur mon téléphone, grâce à Google Doc.
Ensuite, je me suis mise à écrire le résumé du chapitre en cours sur une feuille et je barrais les éléments à chaque fois que je les avais écrits.
Et puis, j’ai eu une liseuse et j’y ai mis mon plan en format PDF. Maintenant, j’ai ma liseuse à côté de moi, allumée sur mon plan, et c’est une étape que j’apprécie dans mon petit rituel d’écriture. Ouvrir mon plan sur ma liseuse, c’est le signal pour mon cerveau d'enclencher son imagination. C’est quelque chose que je n’avais pas avec mes deux premiers supports : mon téléphone pouvait vite devenir une source de distraction et la feuille m’empêchait de démarrer immédiatement puisque je devais recopier mon plan avant de commencer.

Petites notes
D’ailleurs, j’ai toujours l’outil "bloc-notes" ouvert. J’y écris toutes les idées qui me viennent pour modifier mon plan pendant la relecture.
S’il s’agit d’une idée pour la suite, qui n’est pas encore écrite, je l’ajoute directement dans mon plan. 

J’adores les statistiques !
Comme je l’ai dit plus haut, j’utilise Scribbook uniquement pour l’option statistique du site.
Mais j’ai récemment découvert l’application Writeometer, qui permet de définir ses objectifs (nombre de mots pour terminer le roman, date à laquelle on veut le terminer, nombre de mots qu’on veut écrire par jour) et de rentrer le nombre de mots écrits dans la journée.  Elle propose un chronomètre pour rester concentré pendant l’écriture, et un système de récompense en fonction de ses objectifs. Bref, en tant que fan des statistiques, j’adore cette application (et encore plus quand elle me dit que j’ai juste à écrire 36 mots par jour pour terminer mon objectif). C’est quelque chose qui me motive beaucoup.

mercredi 11 septembre 2019

Comment écrire quotidiennement ? (et enfin terminer son roman)


Pour tout type d’apprentissage, la répétition est indispensable. Et l’écriture n’y échappe pas, autant pour les fautes d'orthographe, la formulation, que pour l’imagination. Ecrire tous les jours, autant que cela soit possible, est un moyen très efficace pour ne pas perdre la main et réussir à terminer son roman (parce que ce n’est pas en une séance d’écriture par mois, aussi longue soit-elle, qu’il va se terminer).
            C’est quelque chose qui a longtemps été difficile pour moi, notamment avec cette idée que "l’inspiration ne se contrôle pas". C’est peut-être le cas, mais il y a des manières de pallier cela. J’ai aujourd’hui de nombreuses petites habitudes qui m’aident à garder un rythme. 
           
            Je vais parler notamment de l’écriture lorsque l’on écrit un roman, mais plusieurs conseils sont utilisables pour autre chose (mémoire, nouvelles, articles), et même généralisables à d’autres activités que l’écriture.

            Voici donc mes 5 conseils (+ 4 bonus).

Préparer son roman

            Ce n’est pas quelque chose qui va plaire à tout le monde, et, il y a deux ans, j’aurais été la première à dire que "pour moi, ce n’est pas possible, je n’arrive à écrire que spontanément". Mais plan et spontanéité de s’oppose pas, et c’est ce que j’ai appris en me forçant à faire mon premier plan de roman (un article plus détaillé à ce propos sera bientôt en ligne).
            Mon plan est très simple : “Chapitre X” suivit d’un ou plusieurs paragraphes (délimitant les scènes) qui détaillent plus ou moins précisément ce qui s’y passe.
            J’ai remarqué que lorsque je voulais écrire, alors que je n’avais pas de plan, j’avais toujours ce petit bug où je me disais "OK mais… quoi ?", ce qui me ralentissait grandement. Alors qu’avec ce plan, quand je veux écrire, j’ai juste à relire ce qui est prévu et j’y vais. Ça ne veut pas dire que je suis exactement tout ce que j’ai mis (j’ai d’ailleurs modifié récemment tout ce qui devait se passer dans mes 7 derniers chapitres qui ne me convenaient plus). Je suis mon imagination, en fonction du rythme que je donne, de l’ambiance, d’une logique que je perçois. 
Encore mieux que simplement m’aider à démarrer, ça m’aide à m’organiser ! Je sais où je vais, ce qui va se passer et je peux déjà insérer quelques petits détails qui prendront leur importance pour la suite. 
            Mon plan m’a pris beaucoup de temps mais je pense vraiment que sans lui je ne pourrais pas écrire quotidiennement et autant.

Prendre rendez-vous

Définir un moment dans la journée où on se dit "là, j’écris" aide beaucoup.
Pour ma part, ça m’aide à savoir à quel moment je peux poser ces 20 minutes d’écriture en fonction des activités de la journée, mais aussi de prendre ça beaucoup plus au sérieux. Si c’est écrit dans mon agenda, je serais plus à même de refuser de faire autre chose à la place. Après, c’est une question de priorité. Je sais que, pour moi, finir ce roman est très important donc si je veux voir cet·te ami·e je lui proposerais plutôt le soir, à un moment où je n’ai pas prévu d’écrire, et même si cela peut parfois être contraignant.

Avoir un objectif

Je me suis fixée d’écrire 500 mots par jour. C’est un objectif qui me permet de garder un rythme correct pour mon roman, pas trop gros pour être faisable même pendant des journées chargées, mais suffisamment élevé (pour moi) pour être satisfaite lorsque je l’ai atteint.
Avoir un objectif permet de savoir vers quoi on va. Il est important pour moi de savoir quand est-ce que je peux considérer ma tâche terminée. Sans objectif, il me serait difficile d’être satisfaite par ma séance d’écriture. 
J’utilise depuis peu l’application Writeometer sur Android. Elle permet notamment de définir des objectifs en fonction d’une date qu’on se serait fixé. Je sais qu’en ce moment, il me suffirait d’écrire 209 mots tous les jours pour terminer mon roman le 30 septembre. Ça me permet de savoir si je suis dans les temps et quel est le minimum nécessaire pour le rester.

20 minutes pour lancer la machine

            Quand je n’ai vraiment, mais vraiment pas envie d’écrire (passion ne veut pas dire amour fou tous les jours), je déclenche mon chrono avec cette pensée : "J’essaye juste 20 minutes. Si à la fin je n’y arrive toujours pas, tant pis, j’aurais essayé.". 
Parfois, je suis soulagée d’entendre la petite sonnerie (je peux enfin aller sur YouTube !). Mais assez régulièrement ça m’aide à me lancer. Les 5, 10 premières minutes sont douloureuses, fatigantes, démotivantes. Et puis, passé ce délai, soudainement tout se débloque. J’écris avec un bon rythme et éteint distraitement la sonnerie de mon alarme. Plusieurs fois, il m’est arrivé d’écrire comme ça 1h30 alors que j’étais persuadée de terminer ces 20 minutes avec 3 pauvres phrases et encore moins de motivation. 
A vous de voir combien de temps vous aiderait à démarrer. Mais je trouve important de se donner un petit objectif, facilement atteignable. Sinon la procrastination se fera un plaisir de vous démontrer que ce n’est pas une bonne idée de vouloir écrire 1h30.

Jamais deux absences à la suite

Cette règle (que j’ai découverte grâce aux excellentes vidéos de Matt d'Avella) venant du développement personnel est très simple : louper une journée OK, mais jamais deux à la suite.
Cela part du principe que, si on ne fait pas l’habitude qu’on voudrait prendre deux jours de suite, alors c’est perdu. Ce sera beaucoup plus compliqué de se remotiver les jours suivants. Mais il est évident que, parfois, on n’a vraiment pas envie, et prendre une journée de pause peut faire du bien. Par contre, le lendemain, il est impératif de s’y remettre, au risque de perdre le rythme.
Cette astuce, couplée à celle des 20 minutes, m’a permis d’avoir une régularité que je n’avais jamais réussi à mettre en place avant.

D’autres petites astuces à piocher

Trouvez quand est-ce que vous êtes le/la plus créatif·ve. Je me sens plus à l’aise et motivée le matin, alors que lorsque j’ai passé 15h, j’ai beaucoup plus de mal à m’y mettre.
Faites-vous une petite routine de mise en route. Quand je ferme la porte de mon bureau et que je lance mon logiciel d’écriture (FocusWriter), je me mets en mode "travail". Pour certain·e·s, c’est se faire un thé, d’autres mettre de la musique, ou encore s’installer dans un café. Chacun sa routine.
Sachez pourquoi vous le faites. Je pense souvent à la satisfaction que j’aurais lorsque mon  roman sera terminé, et j’ai hâte de pouvoir passer à un autre projet ! Cela me permet d’éviter cette sensation un peu désagréable de répéter quotidiennement quelque chose et d’en perdre le sens.
Trouvez des compagnons de travail. Etre avec des personnes qui ont également un projet et besoin d’y travailler tous les jours, ça motive. Mon copain souhaite coder quotidiennement pour s’améliorer. Même si nos deux projets n’ont rien à voir, c’est quelque chose de très motivant et plaisant lorsque l’on se met au travail, chacun de notre côté. Et dans les moments de non motivation, le voir s’y mettre me donne envie d’en faire autant (une petite culpabilité pointant le bout de son nez). Mais vous pouvez également trouver cette motivation grâce à internet et aux réseaux sociaux. Je tweete tous les jours le nombre de mots que j’ai écrit, et m’oblige à également le dire lorsque je n’en ai pas envie. J’ai généralement envie d’éviter ce tweet où je dis que je n’ai pas écrit, ce que m’aide à m’y mettre.

mardi 3 septembre 2019

Journal d'écriture #2 : Bilan d'août 2019


Ce mois d’août a été le premier mois où j’ai autant écrit et avec autant de régularité
Ça a été le mois où j’ai le plus pris mes marques en écriture, avec des habitudes qui se sont doucement mises en place. 
En tout, j’ai écrit 13 894 mots ce mois-ci, soit 7 chapitres. Ça a été un pas énorme pour mon roman, qui n’a jamais avancé aussi vite.
J’ai la sensation de m’être un peu libérée de cette envie de perfection dès le premier jet. Je sais que la relecture se fera plus tard et modifiera énormément de choses, et cette pensée m'apaisait beaucoup lorsque je doutais de mon travail. 
Je suis également très fière de moi d’avoir su garder ce rythme de minimum 20 minutes tous les jours. Je pense surtout à 4 jours qui ont été particulièrement compliqués pour moi au niveau de l’écriture : je n’avais pas du tout envie de m’y mettre, mon histoire me blasait et je mourrais d’envie de mettre ce roman sur pause. Mais je ne l’ai pas fait ! Et c’est pour moi une étape importante vers mon rêve de devenir écrivaine : je sais que je suis capable d’écrire de manière régulière et même si je n'en ai pas du tout envie. Surtout que j’ai finalement toujours dépassé les 500 mots et que je sais que je n’aurais pas à réécrire entièrement ces passages que je pense plutôt bon. 
J’en suis donc maintenant à 49 852 mots pour mon roman Au royaume des aveugles.... J’espère pouvoir écrire dans le bilan de septembre qu’il est (enfin !) terminé.

dimanche 1 septembre 2019

Journal d'écriture #1 : Un long chemin (en votre compagnie)


Écrire un roman, c'est un travail très long. On commence hyper motivé·e, des centaines d'idées en tête. On a le sentiment qu'on va se mettre à écrire, qu'on va être complètement emporté·e dans le flow et qu'on ne se rendra compte que 4h plus tard qu'on a déjà écrit la moitié de notre roman, futur chef d'œuvre. 
Sexy hein ? Mais faux. Du moins, tout ce que j'ai expérimenté avec ma dizaine de tentative pour écrire un roman n'a jamais ressemblé à ça. Je ne savais que très rarement où j'allais, je ne dépassais pas les 5 000 mots (en plusieurs semaines) et ce nouveau "super" projet terminait toujours dans mon dossier d'histoires "En cours" (que je devrais renommer en "Condamnées à jamais n'avoir de fin"). 
Pendant plusieurs années, j'ai préféré écrire des nouvelles, très courtes. C'était rapide, satisfaisant, et ça me permettait de ne pas faire face à toutes mes faiblesses en écriture : des personnages creux, des descriptions inexistantes ne permettant pas au lecteur de pouvoir s’immerger, mais surtout ma difficulté de maintenir une discipline. Rester sur un même projet pendant des mois, voire des années ? Impossible ! Qu'est-ce ce doit être ennuyant, démotivant, fatigant, difficile et interminable. 
Maintenant que j'ai commencé ce nouveau roman, Au royaume des aveugle..., avec cette promesse que je me suis faite de ne passer à une nouvelle histoire que lorsque qu'il sera terminé, je peux avoir un avis basé sur mon expérience. Eh bien, ça l'est. Encore une fois, ce n'est que mon expérience mais ces 42 000 premiers mots m'ont donné du fil à retordre. Combien de scènes j'ai commencé en voulant déjà retourner sur YouTube, activité beaucoup plus intéressante que de décrire cette grotte pourtant si importante à mon histoire. Combien de fois j'ai voulu laisser tomber, en me disant que de toute façon ça n'intéressera personne, que même si c'est pour m'entraîner, pour faire quoi ensuite ? Devenir écrivaine ? Bien sûr ! Comme si j'en étais capable… Tous ces moments où je me suis donnée une petite claque mentale pour au moins ouvrir mon document texte et essayer de continuer ne serait-ce qu'un petit peu ce projet. Et, le pire, c'est que ça me semble interminable ! Aujourd'hui, j'ai encore 10 chapitres à écrire, alors que 19 sont déjà terminés. J'ai l'impression que je n'en verrais jamais la fin (même si je la connais). Surtout que terminer la rédaction ne veut pas dire que le lendemain, je retrouve mon roman en librairie. Il faut le relire, rajouter tous les détails dont j'ai pris note tout le long de la rédaction, corriger toutes les fautes d'orthographe, reformuler toutes les phrases écrites avec un petit manque de concentration, puis trouver des bêta-lecteur·rice·s, prendre en compte leurs commentaires, à nouveau modifier ce qui ne va pas. Et je n'ose même pas décrire toutes les étapes pour tenter d'être publié·e. Bref, je souffre.
Et pourtant, qu'est-ce que c'est plaisant dans ces moments de productivité de voir qu'on a déjà écrit deux chapitres en une semaine (ce qui est énorme pour moi !). Le plaisir de se rendre compte que ça fait 1h30 qu'on écrit sans avoir vu le temps passer. Et même si c'est très frustrant de bloquer sur un détail, un dialogue, une scène qui ne paraît pas convenir, passer des jours à y réfléchir, lorsqu’enfin on a l'idée qui débloque tout, il y a ce côté grisant qui me fait adorer l'écriture. J'adore écrire. Et même si l'idée de ce roman remonte à 4 ans et qu'elle ne me plaît plus autant qu'avant, je suis tellement fière d'avoir atteint ce chiffre ! 42 000 mots c'est le quadruple de la plus longue histoire que j'avais écrite jusque-là. Et je sais que, lorsque je l'aurais terminé, même si c'est la pire histoire que l'on puisse lire, je serais fière de mettre un point final à mon roman et de pouvoir me dire : "je suis capable d’écrire un roman".

Ce blog est là pour suivre ma progression en écriture et dans mon projet d’être un jour publiée. Je veux y rendre compte de mes difficultés, mes erreurs peut-être, mon parcours et de tout ce que j’aurais appris en sillonnant ce long chemin que vit un roman, né dans ma petite chambre en secret et qui, je l’espère, terminera sa vie dans votre bibliothèque.
J’espère qu’écrire ce blog me motivera et que, grâce à lui, je pourrai avoir des échanges intéressants, qui m’enrichiront, et faire des belles rencontres.